ERREUR 1 : Ne pas bien estimer ses consommations actuelles et futures :
C’est la base de l’analyse pour votre projet : vos consommations en électricité. Pour cela, rien de plus simple, prenez vos 3 dernières factures annuelles pour vous rendre compte de celles-ci. Néanmoins, l’analyse ne s’arrête pas là. L’installation solaire étant là pour 25 ans, il est préférable de prévoir les consommations de votre domicile pour les 3 à 5 prochaines années. Véhicule électrique et pompe à chaleur sont les modifications les plus courantes chez les ménages aujourd’hui. Ça peut vite doubler la consommation électrique d’un ménage en rajoutant l’un ou l’autre. Si vous avez une visibilité claire sur ces évolutions, mieux vaut dimensionner le projet directement pour éviter les coûts fixes. En effet, 2 installations de 10 panneaux installées à des moments différents coûteront 20 à 30% plus cher qu’une installation de 20 panneaux installée en une fois.
ERREUR 2 : Ne pas faire attention à l’ombrage :
Ça peut paraître évident, mais les panneaux fonctionnent moins bien à l’ombre. Il faut donc éviter de les mettre à l’abri d’arbres, de cheminées et d’autres murs de voisinage.
En plus d’affecter le panneau à l’ombre, l’ombrage affecte toute la chaîne électrique à laquelle celui-ci est connecté. Les panneaux étant connectés par chaînes de 4 à 18 panneaux, l’impact peut être assez élevé. Des protections permettent de pallier un peu à ce problème dans les panneaux : les diodes by-pass. Celles-ci permettent de mettre le panneau à l’ombre en court-circuit et de ne pas affecter les autres panneaux de la chaîne.
Une autre façon de pallier à ce problème est d’installer des optimiseurs ou des micro-onduleurs. Mais ces solutions ont deux inconvénients : elles sont plus onéreuses et elles multiplient les points de défaillance potentielle dans l’installation. Ceux-ci étant de plus en toiture, ce qui rend l’intervention plus coûteuse qu’une panne d’onduleur installé dans le garage.
ERREUR 3 : Sous-estimer l’importance de l’entretien et de la maintenance :
La plupart des gens sous-estiment la maintenance de leur installation. Cela peut vite vous faire perdre quelques centaines ou milliers d’euros si une panne est détectée trop tard.
La première chose à faire est de vérifier que tout se passe bien sur votre application de monitoring. Si vous voyez que l’installation ne produit plus, qu’une alarme est activée, contactez au plus vite un spécialiste.
Si votre onduleur n’est pas connecté à Internet dû à son âge, cela peut valoir le coup de le remplacer préventivement par un modèle plus moderne qui dispose d’un monitoring sur cloud. Il nous arrive régulièrement de constater des onduleurs qui ne fonctionnent plus depuis plusieurs années car les clients ne s’en sont pas rendu compte. Le manque à gagner est parfois plus élevé que le coût de remplacement de l’onduleur.
Nettoyer les panneaux est aussi relativement important. Plus ils sont peu inclinés, plus souvent il faut les nettoyer. Non seulement des panneaux sales produisent moins (c’est la cause la plus importante de sous-performance de l’installation), mais la saleté peut endommager les panneaux. Des ombrages localisés à cause de la saleté peuvent provoquer des phénomènes de hot spots avec le temps. Le panneau brûle littéralement à l’endroit de la salissure. L’autre problème provient des lichens et des mousses qui, à terme, peuvent détériorer le panneau mécaniquement, jusqu’à altérer son étanchéité.
ERREUR 4 : Acheter des panneaux ou onduleurs de marque inconnue :
La difficulté ici est que le grand public ne connaît pas vraiment les marques présentes sur le marché. En termes d’onduleurs, on conseillera majoritairement Huawei et Fronius. En Belgique, vu la présence de réseaux en 3×230V sans neutre, seules quelques marques proposent des solutions triphasées adaptées à ce type de réseau basse tension : à savoir SolarEdge et Solis. Solis a une bonne réputation concernant la durabilité. Il est important de choisir des marques reconnues pour leur fiabilité.
Pour les panneaux, tenez-vous en à des marques réputées telles que Jinko, Trina, Longi, REC, Q CELLS. Le standard des garanties est aujourd’hui de 25 ans. Néanmoins, il reste à prouver que les garanties pourront être assurées par les producteurs pendant une période si longue. De plus, les garanties des panneaux viennent souvent avec quelques conditions particulières que nous expliquerons dans un autre article. La meilleure garantie au final, c’est que le panneau soit de bonne facture, et que votre installateur le place correctement sur votre toit.
En évitant ces erreurs, vous maximiserez la rentabilité et la durabilité de votre installation photovoltaïque. Une planification soignée et le choix de matériel de qualité sont essentiels pour le succès de votre projet solaire.
Voir notre vidéo sur le sujet :